Scarpa grossos

L'affaire Abbé Pierre défraie la chronique avant de lancer le bal des faux culs. Entendre l'épiscopat français tomber de l'armoire à la lecture des plaintes portées contre Henry Grouès pour tripotages appuyés de la gent féminine me sidère. L'addiction du capucin au beau sexe était notoire puisque le cardinal Feltin, alors archevêque de Paris, avait décroché le bigophone en 1958 pour prévenir la chancellerie que le chevalier de la Légion d'honneur Grouès était un grand malade et que sa nomination imminente au grade d'officier pourrait attendre. Ce qui n'empêcha pas plus tard le gouvernement Barre de passer outre (après la mort du cardinal) tant il avait besoin d'une part de sa notoriété avant l'élection présidentielle. Et Chirac le fera grand-croix en 2004 pour la même raison.
Ses amis et autres confidents de l'entourage pensaient qu'avec l'âge, le vieux cochon se serait calmé. Que nenni, il faut lire ses classiques. Dans le De senectute, Ciceron appuie sur la lubricité augmentée des vieillards. Comment prendre l'affaire alors ?

Dissocier le capucin Grouès, victime de pulsions irrépressibles comme n'importe quel sex-addict de la gentry, de l'Abbé Pierre, saint dans son genre pour avoir tant fait pour les pauvres malgré tout. Cappuccini, scarpa grossos !

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