A l'enseigne du mensonge

Ce dimanche est celui du suffrage universel. Quelle mouche a piqué les Frères Trois-Points d'organiser il y a deux siècles des consultations à l'étage national qui, jusque là, se limitaient à la gestion de la cité ! Le péquin d'ancien régime élisait ses consuls, lesquels députaient aux Etats de la province. Et basta, on ne refaisait pas le monde et la guerre d'Autriche !

Ni formé, ni informé, désinformé de plus en plus souvent, le citoyen-contribuable d'aujourd'hui est convoqué à trancher dans la politique énergétique du pays, à approuver l'insertion stratégique entre les empires géopolitiques, à accepter la mise à l'équilibre des comptes du régime de pensions en freinant ses "droits" ; et cent autres mesures qui lui passent très au-dessus. De la masse des choix exprimés par tous les citoyens au jour dit, sans en avoir toujours compris les tours et détours, sera tirée la légitimité des lois et décréts parfois forcés qu'ils autoriseront ! Il n'est pas dans mon propos de mépriser aucune condition humaine si elle reste digne, mais la complexité du monde a atteint un tel degré d'imbrications qu'il est malhonnête de demander l'avis du vulgum pecus sur le choix d'orientations graves de conséquences. L'exemple-type du désastre annoncé mais obtenu dans les urnes par le suffrage universel est l'élection de la gauche archaïque en 1981. Nous en payons encore le prix.
Heureusement que la plupart des "promesses" ne sont pas tenues. Reste à faire plaisir à certains politiques dévoués à leurs ouailles en les remerciant d'un bulletin, le reste qu'on en attendrait est vanité.
Ce régime prétendûment démocratique est fondé sur une supercherie morale, sur la manipulation des cerveaux, sur le mensonge.

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