Sous l'eau noire
Il s'est passé quelque chose d'inhabituel sur le fleuve ce matin. Lors de mon exercice orthopédique quotidien, j'ai remarqué sur des gradins construits par la mairie pour la pêche au coup, une rangée de canards, des colverts, ce sont toujours des colverts, serrés les uns contre les autres face au fleuve, il y en avait bien une douzaine, et sur la marche en dessous deux poules d'eau noires, pareillement captivées par la surface tranquille de l'eau. Ni cygne, ni cormoran pourtant nombreux d'ordinaire. Seule une petite escadrille de mouettes rieuses se posait et redécollait sans but. Jusqu'à ce que je vis l'un d'elle disparaître plus loin comme un reflet éteint. Le temps de comprendre, un ragondin bien joufflu sortit de l'eau vers moi, et m'avisant, détala dans un tunnel de broussaille que je n'avais pas remarqué. Il rentrait au nid dare dare.
Un vieux comme moi s'arrêta aussi sur le quai, observa la scène et me dit d'un ton assuré : c'est un silure !
Un silure ? Un silure, péthain !
Ces poissons-chats ont la taille d'un homme et un de mes neveux du Cathay en a sorti un l'an dernier, trois kilomètres plus bas, dont il m'avait passé les photos de l'exploit. Impressionnant. Il l'avait remis à l'eau, n'imaginant pas rapporter autant de travail à sa mère !
Je revins à l'estacade où je pratique des flexions, des squats m'a dit le kiné, et en quatre fois j'en fis cent, quand dans mon dos passa un Abarth 500 au bruit du Ragazzon qui me fit retourner. Ah oui ! Elle était sur le trottoir d'en face à promener un schnauzer moyen noir, impeccablement peigné comme chaque jour. Comme je lui avais dit une fois, la croisant, que ce chien était magnifique, elle me fit un petit signe de la main. Il est parfois dommage d'avoir ses journées occupées par les travaux et les jours de l'almanach quand on pourrait en distraire un peu à l'éclosion des sentiments. Ce dont le monde a le plus besoin, l'hiver, est de chaleur humaine. Bon, je rentre en pensant à l'article du Canard enchaîné sur le patron d'Orpea qui a récupéré plus d'un demi-million d'euros de silver money avant que l'action de sa boite infernale ne perde les deux tiers de sa valeur en bourse ! S'il a du bien au soleil, il devrait calter aux Bahamas et nager dans la piscine parfumée aux naïades vénales.
Un silure ? Un silure, péthain !
Ces poissons-chats ont la taille d'un homme et un de mes neveux du Cathay en a sorti un l'an dernier, trois kilomètres plus bas, dont il m'avait passé les photos de l'exploit. Impressionnant. Il l'avait remis à l'eau, n'imaginant pas rapporter autant de travail à sa mère !
Je revins à l'estacade où je pratique des flexions, des squats m'a dit le kiné, et en quatre fois j'en fis cent, quand dans mon dos passa un Abarth 500 au bruit du Ragazzon qui me fit retourner. Ah oui ! Elle était sur le trottoir d'en face à promener un schnauzer moyen noir, impeccablement peigné comme chaque jour. Comme je lui avais dit une fois, la croisant, que ce chien était magnifique, elle me fit un petit signe de la main. Il est parfois dommage d'avoir ses journées occupées par les travaux et les jours de l'almanach quand on pourrait en distraire un peu à l'éclosion des sentiments. Ce dont le monde a le plus besoin, l'hiver, est de chaleur humaine. Bon, je rentre en pensant à l'article du Canard enchaîné sur le patron d'Orpea qui a récupéré plus d'un demi-million d'euros de silver money avant que l'action de sa boite infernale ne perde les deux tiers de sa valeur en bourse ! S'il a du bien au soleil, il devrait calter aux Bahamas et nager dans la piscine parfumée aux naïades vénales.
Commentaires
Enregistrer un commentaire