Torreton a vu juste !

Philippe Torreton a vu juste. Les Français ne se sont pas rués dans la défense de l'Etat hébreu ; et les quelques-uns qui cherchent à comprendre aboutissent à une balance entre les haines réciproques des parties impliquées. Aux horreurs indicibles des pogromes du 7 octobre (ne regardez pas les vidéos qui traînent ci et là) répond en écho la destruction par Tsahal des boucliers humains gazaouis derrière lesquels se planquent les assassins du Hamas. Il dit :
« Il y a quelques années nous arborions Je suis Charlie les yeux pleins de larmes et nos cœurs en noir... Nous fûmes alors des millions et ce slogan se déclina partout sur les murs de nos villes en d’immenses placards publicitaires... Je cherche, je cherche et je ne vois rien... Pas de pancartes, pas de slogans rassembleurs, pas de cortèges immenses, de mot d’ordre, pas de concerts, rien ou si peu....»
(source)

A-t-il compris ce qu'il se passe en France mais en Europe aussi partout ? "Les gens" n'achètent pas la doxa israélienne, c'est tout. A cela les motifs sont nombreux, et pas loin de la surface de ce refus, reste imprégnée l'idée que les juifs sont à part. Les musulmans sont à part. Les Arabes sont à part. Le communautarisme européen est directement impacté par l'ultra-violence des affrontements en Palestine, les nations risquant de rejeter les minorités en conflit ouvert et se replier sur leur identité reconstruite sur les décombres du progressisme.

Si, comme on le sent venir, l'Etat israélien parvient à déporter beaucoup de Palestiniens chez les pays arabes voisins (c'est la porteuse du projet d'Eretz Israel), alors la diaspora palestinienne pourra se joindre à la diaspora israélite et chanter "l'an prochain à Jérusalem" :