Pleine lune
Grande lune aujourd'hui, j'écoute passer les lycanthropes. Il faut vraiment tendre l'oreille tant ces monstres se meuvent à pas de loup. On verra demain leurs traces dans la neige, s'il neige, à moins que ce ne soient les grands danois du numéro 15 de la rue, sortis pisser après le film. Je ne sais si je vous l'ai dit mais j'ai mis au chevet les tragédies de Sophocle. J'avais commencé par l'appareil critique très savant, trop peut-être, quand j'ai décidé de briser là et d'aller au texte, direct ! Traduit bien sûr. Faut pas non plus...
Qu'aurais-je besoin d'explications, l'œuvre est destinée au peuple, assis en demi-cercle, tout ouïe sous la brise de mer. Effectivement, on est tout de suite de plain pied avec l'histoire racontée. Je comprends pourquoi l'auteur a gagné des concours de tragédies. La trame est habile, rebondissements, surprises, réflexions inattendues, chœurs féroces ou goguenards, on ne s'ennuie jamais. On touche aussi du doigt la mission dialectique concédées aux dieux, épouvantables, rancuniers, obsédés et paillards qui servent, à la façon tragique, à renvoyer les balles de la comédie humaine. Les Grecs avaient des dieux utiles aux circonstances et profus en justifications. Nous les avons perdus. Nos dieux nous aiment ; quel ennui !
J'ai entendu dans le poste que le ministre maçon de l'Education nationale était parti pincer des fesses à la Saint Sylvestre sur une île-lupanar que l'on nomme Ibiza, alors que le protocole sanitaire des écoles qu'il avait préparé était une usine à gaz incompréhensible. Et l'opposition de hurler à la démission. Ce qui m'a étonné n'est pas tant que le ministre soit attaqué alors qu'il était dans les clous des procédures gouvernementales régissant les congés ministériels, mais qu'il s'excuse d'être allé à Ibiza. Dans son droit, j'aurai préféré qu'il se redresse et rétorque à ses contempteurs : je vous pisse à la raie ! C'est sans doute pour cette immaturité décalée que je n'ai jamais été appelé pour un sous-maroquin, je n'ai jamais changé de numéro, à moins que le téléphone ait sonné quand j'étais dans la cabane au fond du jardin.
Un béotien a voulu m'apprendre ce matin que les prisonniers politiques sont torturés physiquement dans les geôles chinoises, et ce pendant des mois et des mois en attendant que s'ouvre leur procès, puisque le modèle est celui de la Sainte Inquisition : "avouez, vous vous sentirez mieux après ! Aller un petit 120 volts dans les joyeuses ?" Aussaresse revient ! ils sont devenus fous. Mais le plus perfide est de faire disparaître les prévenus sans y toucher. Il suffit qu'ils soient malades chroniques (hypertension, diabète, tachycardie ou mieux, cancer). Privés de soins et de médicaments, ils s'éteignent lentement par comorbidité, dirait-on maintenant. C'est donc "leur" faute, pas celle du régime carcéral d'entassement en cave, disette programmée et lumière au plafond toutes les nuits... Ainsi le prix Nobel Lu Xiaobo, en phase terminale, est transféré en 2017 de la prison de Shenyang le 26 juin au CHU n°1 de la ville, il agonise le 12, il meurt le 13 de "son" cancer du foie, il est incinéré le 15 et les cendres jetées à la mer le soir même ! Quelle idée de revendiquer la démocratie avec une santé fragile ! Il se passe la même chose avec l'écricain "démocrate" Yang Hengjun dont la goutte et l'hypertension ne sont pas traitées à dessein, et d'autres par centaines, par milliers, on ne sait pas. Nuit et brouillard. Le communisme est une perversion à éradiquer au calibre 50.
Qu'aurais-je besoin d'explications, l'œuvre est destinée au peuple, assis en demi-cercle, tout ouïe sous la brise de mer. Effectivement, on est tout de suite de plain pied avec l'histoire racontée. Je comprends pourquoi l'auteur a gagné des concours de tragédies. La trame est habile, rebondissements, surprises, réflexions inattendues, chœurs féroces ou goguenards, on ne s'ennuie jamais. On touche aussi du doigt la mission dialectique concédées aux dieux, épouvantables, rancuniers, obsédés et paillards qui servent, à la façon tragique, à renvoyer les balles de la comédie humaine. Les Grecs avaient des dieux utiles aux circonstances et profus en justifications. Nous les avons perdus. Nos dieux nous aiment ; quel ennui !
J'ai entendu dans le poste que le ministre maçon de l'Education nationale était parti pincer des fesses à la Saint Sylvestre sur une île-lupanar que l'on nomme Ibiza, alors que le protocole sanitaire des écoles qu'il avait préparé était une usine à gaz incompréhensible. Et l'opposition de hurler à la démission. Ce qui m'a étonné n'est pas tant que le ministre soit attaqué alors qu'il était dans les clous des procédures gouvernementales régissant les congés ministériels, mais qu'il s'excuse d'être allé à Ibiza. Dans son droit, j'aurai préféré qu'il se redresse et rétorque à ses contempteurs : je vous pisse à la raie ! C'est sans doute pour cette immaturité décalée que je n'ai jamais été appelé pour un sous-maroquin, je n'ai jamais changé de numéro, à moins que le téléphone ait sonné quand j'étais dans la cabane au fond du jardin.
Un béotien a voulu m'apprendre ce matin que les prisonniers politiques sont torturés physiquement dans les geôles chinoises, et ce pendant des mois et des mois en attendant que s'ouvre leur procès, puisque le modèle est celui de la Sainte Inquisition : "avouez, vous vous sentirez mieux après ! Aller un petit 120 volts dans les joyeuses ?" Aussaresse revient ! ils sont devenus fous. Mais le plus perfide est de faire disparaître les prévenus sans y toucher. Il suffit qu'ils soient malades chroniques (hypertension, diabète, tachycardie ou mieux, cancer). Privés de soins et de médicaments, ils s'éteignent lentement par comorbidité, dirait-on maintenant. C'est donc "leur" faute, pas celle du régime carcéral d'entassement en cave, disette programmée et lumière au plafond toutes les nuits... Ainsi le prix Nobel Lu Xiaobo, en phase terminale, est transféré en 2017 de la prison de Shenyang le 26 juin au CHU n°1 de la ville, il agonise le 12, il meurt le 13 de "son" cancer du foie, il est incinéré le 15 et les cendres jetées à la mer le soir même ! Quelle idée de revendiquer la démocratie avec une santé fragile ! Il se passe la même chose avec l'écricain "démocrate" Yang Hengjun dont la goutte et l'hypertension ne sont pas traitées à dessein, et d'autres par centaines, par milliers, on ne sait pas. Nuit et brouillard. Le communisme est une perversion à éradiquer au calibre 50.
Désolé. J.M. Blanquer est parti à Ibiza secouer Anna Cabana en voyage de noces. Après deux ans de stage, ils se sont mariés fin décembre. faut s'informer.
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